Parallèlement à la publication d’articles chez un éditeur qui les mettra à disposition dans un format immédiatement accessible à tous (voie dorée), le chemin vers le libre accès peut également emprunter la voie dite verte, ou auto-archivage : elle consiste, pour les chercheurs, à déposer, sous certaines conditions, une version de leur travail dans une archive ouverte (type HAL, arXiv, RePEc, etc.), où celle-ci sera consultable par tous, parfois après une période d’embargo.

Principale opératrice de cette voie verte vers l’accès ouvert en France, HAL est une archive ouverte développée et maintenue, depuis 2001, par le Centre pour la Communication Scientifique Directe, UAR3668.

La plateforme remplit une double fonction : le signalement des publications scientifiques françaises d’une part, la mise à disposition du public et l’archivage du texte de ces mêmes publications d’autre part. Au premier semestre 2023, 3,3 millions de notices bibliographiques et près d’1,2 millions de documents étaient ainsi disponibles sur le portail national.

Les publications déposées dans HAL bénéficient d’une exposition dans les principaux moteurs de recherche et catalogues internationaux spécialisés (Google Scholar, OpenAIRE, etc.). La conservation à long terme des documents est quant à elle assurée par le CINES, organisme du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche spécialisé dans le traitement informatique.

Depuis sa création, HAL évolue pour adapter ses fonctionnalités aux divers besoins des chercheurs : outre l’export de listes bibliographiques, ou l’interconnexion avec d’autres archives ouvertes internationales, la plateforme offre notamment la possibilité de créer des CV.

Signe de l’attention croissante portée à l’accès ouvert par les acteurs de la recherche, l’ANR, dans le cadre de son plan d’action 2022, impose aux chercheurs qu’elle finance de déposer dans HAL le texte intégral de leurs publications scientifiques.